Pourquoi je ne suis plus vegan

Végétarien : qui ne mange ni viande, ni poisson
Végélien : végétarien + ni oeuf, ni produits laitiers d'animaux, ni miel
Végane : végétalien + ni cuir, ni fourrure, ni produits testés sur les animaux (tels la plupart des cosmétiques)
Vegan, je l'ai été.
J'ai été (et je le suis toujours) choquée et horrifiée par les conditions de vie des animaux que l'on exploite. Je me suis sentie (et je me sens toujours) perturbée par le fait que certains animaux sont exploités pour que les humains les mangent... et d'autres choyés comme animaux "de compagnie".
Pourtant, je ne suis plus vegan.
J'ai découvert le véganisme alors que mon fils était tout jeune bébé, par cette vidéo :

Cela m'a fait comme un électrochoc : cette prise de conscience m'a beaucoup perturbée, mais à la fois, je me suis sentie soulagée d'avoir découvert le véganisme. En effet, sans cela, j'ignorerai encore toute l'horreur que l'on fait subir aux animaux !
J'ai regardé, à la suite, de nombreux reportages sur le sujet. Certains, très difficiles à voir, sur les conditions d'exploitation et d'abattage des animaux (comme Earthling) et d'autres, plus "ludiques", sur l'équilibre alimentaire lorsqu'on devient vegan.

J'ai donc appris une nouvelle forme d'alimentation. Cela ne m'a pas tant posé problème que cela car j'aime cuisiner !
La plupart de mes proches ont été bienveillants sur le sujet. Bien sûr, j'ai eu quelques remarques "cliché" ("mais tu trouves où les protéines?", "mais c'est dans l'ordre des choses de manger de la viande" etc), mais dans l'ensemble, je ne me suis jamais sentie très jugé par rapport à ce choix de vie.
J'ai même réussi à "convertir" ma maman au véganisme !

Et puis j'ai été enceinte de ma fille.
Moi qui ai toujours détesté l'alcool, j'ai eu, pendant cette grossesse, des envies terribles d'alcool, de viande et de fromage ! J'en rêvais même la nuit !
J'ai alors cédé (pas à l'alcool). En limitant les dégâts, bien sûr : je ne me suis pas remise à en manger tous les jours, mais occasionnellement : lors des sorties, une ou deux fois par mois à la maison...
Depuis, je continue les "écarts".
Chez nous, nous sommes à 99,99% vegan. C'est moi qui cuisine, donc il est vraiment très rare qu'un produit animal atterrisse dans notre frigo ! Je tâche de choisir mes produits cosmétiques au mieux, même si parfois, il y a encore quelques loupés. Nous n'achetons évidement pas de cuir ni de fourrure.

C'est quand nous sortons que je fais le plus d'écarts : je redeviens alors parfois omnivore.
J'ai du mal à redevenir à 100% vegan au niveau alimentaire, et je ne sais pas pourquoi.
Non, je n'ai pas de carence alimentaire.
Non, je ne pense toujours pas que manger de la viande ou d'autres produits d'origine animale fait partie de la chaîne alimentaire.
Non, je ne me sens pas plus frustrée que cela au quotidien.
J'avoue par contre que quand je sors, je vis assez mal le fait d'être vegan : le fait de refuser à ma belle-maman la majorité des plats, et du coup ne manger que de la salade ou du pain. Pareil pour les restaurants : rares sont ceux qui proposent des choses vraiment gourmandes sans être hors de prix.
J'ai donc fait le choix de consommer à nouveau de la viande ou du fromage occasionnellement.
Heureusement, ces repas sont assez rares (une à deux fois par mois, je pense).

J'ai mis du temps à me sentir bien dans ce choix.
Je me jugeais beaucoup, car évidement, j'ai conscience des répercussions que cela a sur les animaux.
Je sais que beaucoup de vegan qui me liront désapprouveront ce retour en arrière ! Et je les comprends.
Cependant, c'est la manière la plus saine que j'ai trouvée pour tenir sur la durée.
Je continue à parler du véganisme à mes proches. Ils savent tous que, bien que je ne sois pas à 100% vegan, je suis très sensible à la cause animale.

J'espère que ce post ne recevra pas de remarques trop désagréables.
Au final, je pense que les efforts que je fais la majorité du temps sont plus importants que les écarts occasionnels. Peut-être même que ces écarts permettent à mes proches de réaliser qu'ils peuvent eux aussi réduire leur consommation de viande, poisson et fromages : on peut tout à fait faire des efforts au quotidien sans pour autant se voir coller l'étiquette de "vegan" dessus.

Mes coups de coeur du moment :

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